mercredi 21 décembre 2011

La fin du Bureau de la traduction ?

D’après un reportage de Radio-Canada, un « consultant » aurait reçu le mandat de partir à la recherche d’économies à réaliser au sein du Bureau de la traduction. Qui n’entrevoit pas dans ce mandat le spectre d’une nouvelle vague d’impartitions comme celle qui a déferlé sur le Québec depuis une vingtaine d’années ?

Or, si les traductions du GC cessent de faire l’objet d’une révision par les professionnels chevronnés du BT, la plaie que sont les mauvaises traductions — que l’on constate déjà dans le site Web de certains ministères et organismes fédéraux — risque de se transformer en veritable épidémie.

En effet, on sait que le gouvernement actuel ne fait pas une place enviable aux francophones dans les ministères. Dans un tel contexte, il y aura de moins en moins de personnel en mesure de contrôler la qualité de traductions livrées par des cabinets de Toronto, de Calgary, de Vancouver, voire de Pékin.

La langue francaise au Canada aura alors perdu un important allié.

lundi 21 novembre 2011

Traduction et tarifs : quelques réflexions de la Marmite

Voici un petit billet qui résume bien les enjeux relatifs à la tarification de la traduction. Et qui me rappelle que je n’ai pas abordé cette question lors de ma récente formation sur la traduction d’emballages. Merci la Marmite !

dimanche 6 novembre 2011

Ce que jai vu à l’AGE

L’assemblée fut.

Certains se sont déclarés vainqueurs au lendemain de celle-ci. Les membres réunis ce soir-là ont choisi de demander qu’on enlève à Paul son assurance collective, sa plateforme de formation à distance, sa permanence au Centre-ville — et quoi d’autre encore — pour donner à Pierre le droit de se présenter à la pharmacie sans carte d’assurance médicaments, comme s’il travaillait au salaire minimum et qu’il avait besoin de l’aide de l’État pour rejoindre les deux bouts.

Ce que j’ai vu ce soir-là, ce sont des vainqueurs pour qui la seule injustice qui compte, c’est celle dont ils se croient la victime privilégiée. Quelle importance si réparation pour celle-ci se traduisait en injustice pour les vaincus?

J’ai entendu de nombreux vainqueurs jeter leur fiel et leur mépris sur les bénévoles qui se dévouent à faire avancer la profession. Je ne m’attends pas à les revoir en comité, ils n’ont sans doute jamais entendu parler de John F. Kennedy et de son inoubliable « Ask not… » De tout façon, ils risqueraient d’apprendre que leur géniale idée a également taquiné l’esprit de bien d’autres avant eux, et des plus dévoués.

J’ai vu des vainqueurs accuser de corruption une femme qui a donné à sa profession et à son Ordre sans rien demander en échange. Aurait-elle cru qu’elle recevrait un jour une telle gifle? Encore une chance que nous avons pour président un homme qui a su se porter à sa défense. Merci François pour cette sainte colère, elle me fut salutaire.

La dernière chose que j’ai vue ce soir-là, c’est que nous, Québecois, sommes tellement convaincus de la corruption qui se tapit dans le cœur des autres que, le plus souvent, nous lui faisons la part belle en donnant à nos intérêts propres un plus grand poids qu’à ceux de la collectivité.

Ce ne fut pas pour moi un grand soir.

jeudi 6 octobre 2011

Élégie

Un Macintosh Plus
Trois iMac, Fraise, Lime et Graphite
Un iBook Snow
Un PowerMac
Un iMac G5
Un Mac mini
Un iPod shuffle
Un iPod nano
Un iPhone sans contrat, mode Avion activé en permanence

Avec ces appareils, j’ai traduit des millions de mots, écouté des milliers de chansons et de baladodiffusions, et lu une quantité inimaginable d’information.

Merci, Steve, et adieu!

mardi 6 septembre 2011

Êtes-vous un simple fournisseur ?

Voici un article intéressant sur la relation client-fournisseur. Beaucoup d’entreprises gèrent les langagiers comme de simples fournisseurs. Je crois que nous commercialisons plutôt notre talent, ce qui exige une autre gymnastique.

vendredi 2 septembre 2011

Êtes-vous « post-PC » ou « PC-plus » ?

Voici deux articles sur l’avenir de la micro-informatique et l’influence des appareils intégrés (téléphones intelligents, tablettes et autres livrels).

Dans le premier, sur le site Techcrunch, l’auteur se penche sur le fait que pour un nombre croissant d’utilisateurs, le micro-ordinateur n’est plus le moyen privilégié d’interaction avec la chose électronique (Web, vidéo, livre, etc.). Il exclut de ce groupe les journalistes, et je crois que ce qu’il dit à leur sujet s’applique également aux traducteurs, qui doivent également saisir une grande quantité de texte.
 
Dans le second article, sur le site de la revue Time, l’auteur aborde la guerre de relations publiques entre les tenants du « post-PC » et du « PC-plus ». À savoir, l’avenir passera-t-il outre le micro-ordinateur, ou ce dernier se trouvera-t-il au centre d’une constellation d’appareils ?

Peut-on imaginer un avenir où le traducteur n’est plus enchaîné à son ordinateur ? Il y a déjà eu l’ère de la dictée…

Et vous, quels outils « post-PC » avez-vous intégré dans vos méthodes de travail ?

Apture

Vous arrive-t-il, en pleine lecture d’une page Web, de vouloir un complément d’information, mais également d’être trop las ou trop lasse pour copier le bout de texte, ouvrir un nouvel onglet, coller le bout de texte dans le champ de recherche de Google… Ah, c’est tellement long que je suis incapable de me rendre au bout!

Voici la solution : Apture, un module complémentaire pour votre fureteur qui s’active dès que vous sélectionnez du texte. Vous souhaitez en savoir un peu plus avant de vous lancer? Voici le court article (en anglais) qui me l'a fait découvrir.



mardi 30 août 2011

La traduction dans l’infonuage

Article intéressant sur le passage nécessaire de la bureautique à l’infonuagique, sans rapport à la traduction, sauf pour le passage suivant, qui fait réfléchir :
[…] people under the age of 35 don’t sit behind desks, and they don’t spend all of their time lovingly tending to documents. They will be dealing with streams of information that will be coming at them in much smaller chunks and much larger numbers. We’re moving into a new post-document era, and we will need different solutions.
Paul Maritz – Chef de la direction de VMware
Serons-nous prêts à lâcher prise, nous qui avons toujours eu l’habitude, voire le mandat de « soigner nos documents aux petits oignons » ?

lundi 29 août 2011

TAUS : Une opinion bien sentie

Je ne suis pas toujours d’accord avec Kevin Lossner (Translation Tribulations), et je suis convaincu, par la lecture de ses billets, qu’il ne serait pas membre de l’OTTIAQ. Si je l’ai bien compris, il est contre ce genre de codification de la profession.

Qu’importe, nous sommes souvent dans le même camp, comme ce billet le démontre bien : Data exchange issues for translators & TAUS. Voici sa conclusion, à laquelle j’adhère de tout cœur :
I am perfectly content to be sidelined by history here, to stand lonely on a high hill, a translation creationist foolishly resistant to the industry's evolution, and miss the thrill of the MT tidal wave as it washes away common sense and quality and leaves consumers and business people picking through the strewn detritus of meaning.

Thanks Kevin!

mercredi 1 juin 2011

À propos de l'assemblée générale extraordinaire

Monsieur Wallace,

Je trouve l'intérêt que vous portez pour l'Ordre et pour ses membres admirable. Je vous encourage à poursuivre votre participation au sein des différents comités, comme vous le faites pour le comité sur les outils, car le travail des bénévoles est essentiel à la vie de l'Ordre. Votre élection au Conseil d'administration à titre de responsable pour la région de Montréal vous donne une nouvelle voix, et c'est bien ainsi. Vous avez dorénavant un mandat et des pouvoirs auprès des « instances de l'Ordre », comme vous le disiez dans l'un de vos nombreux courriels ; je dirais même plus, vous faites dorénavant partie de ces mêmes instances.

Si je vous écris aujourd'hui, c'est pour exprimer ma surprise et mon incrédulité face à la nouvelle démarche que vous entreprenez. Quelques jours avant la tenue d'une assemblée générale annuelle, vous convoquez une assemblée générale extraordinaire, et pour quelle raison ? Pour traiter de deux dossiers d'affaires courantes de l'Ordre, qui sont du ressort de comités, du Comité exécutif et du Conseil, dont vous êtes dorénavant membre, je vous le rappelle. En particulier, je trouve inquiétant l'article 2 de l'ordre du jour proposé, « Présentation du comité organisateur ». À qui ces personnes prétendent-elles se substituer ? Aux représentants du Conseil, élus démocratiquement ? Ou aux membres de comités, qui consacrent une partie de leurs temps libres — souvent depuis de nombreuses années — à assurer le bon fonctionnement de l'Ordre ?

Je n'appuie pas votre démarche, Monsieur, car je crois qu'elle veut se substituer au fonctionnement normal de l'Ordre et que rien, dans le fonctionnement actuel de celui-ci, ne la justifie.

Je vous prie d'agréer, Monsieur Wallace, mes salutations distinguées.

Éric Léonard
Traducteur agréé